Nicolas SARKOZY expose « sa stratégie de changement » sur France 2
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Invité d’Arlette Chabot sur France 2 dans l’émission « A vous de juger », Nicolas SARKOZY a exposé sa « stratégie du changement » en matière économique, sociale et fiscale.
Concernant la question de l’euro, Nicolas SARKOZY a critiqué de nouveau la gestion de l’euro, estimant que celui-ci devait « être mis au service de la croissance et de l'emploi » et « pas simplement de la lutte contre une inflation qui n'existe plus ». « La mondialisation est telle que la lutte contre l'inflation doit être moins grande », car « la concurrence fait baisser les prix », a-t-il ajouté. Le candidat a plaidé en faveur d' « un gouvernement économique pour l'Europe », c'est à dire « des ministres des Finances qui gèrent la zone euro pour en faire la première zone de croissance du monde ».
Interrogé sur le dossier Airbus, Nicolas SARKOZY a affirmé que « l'État doit constituer un nouvel actionnariat pour Airbus » pour que « l'État n'ait pas à s'en occuper ». « Ce n'est pas l'État allemand ou l'État français qui peut gérer Airbus. (...) Résoudre le problème de la gouvernance, c'est impossible tant qu'on n'a pas résolu le problème des actionnaires", a déclaré le candidat.
Pour Nicolas SARKOZY, « il faut poser la question de confiance aux actionnaires: si vous restez dans le capital, il faut croire dans l'entreprise et participer » à son développement. « Il faut faire entrer de nouveaux actionnaires privés, des actionnaires financiers et un actionnaire industriel pour piloter la boîte » a-t-il ajouté.
Sur la question de l’immigration qui occupe une place importante dans son projet présidentiel, Nicolas SARKOZY propose la création d’un ministère de l’immigration. « Je veux un ministère de l'immigration et de l'identité nationale », a-t-il dit, soulignant qu' « aujourd'hui, ce dossier est éclaté en trois ministères différents».
Le candidat s'est à nouveau prononcé pour un gouvernement limité à une quinzaine de ministères et pour la parité homme-femme au gouvernement, estimant « qu'on ne peut pas faire en 2007 un gouvernement qui s'exonèrerait de la nécessité de la parité ».
Il veut « une équipe soudée » qui pourrait compter « des personnalités politiques qui viendraient d'autres formations ». Il a enfin souhaité une session extraordinaire du parlement dans la foulée des législatives « pour que dès le mois de juillet 2007, des mesures importantes soient prises », notamment pour « libérer l'esprit d'initiative ».
Concernant la question de l’impôt, Nicolas SARKOZY a déclaré qu'il fallait « enfin se servir de l'impôt intelligemment, non comme une punition mais comme un levier pour créer de l'emploi, de la croissance et des richesses ». Le candidat a expliqué qu'il voulait plutôt qu'augmenter le Smic, « conditionner les allègements de charges des entreprises à leur politique salariale ».
« Je ne donnerai pas les mêmes allègements de charges aux entreprises qui donnent du travail et à celles qui n'en donnent pas », a-t-il affirmé.
De la même façon, il souhaite que « l'impôt sur les sociétés soit plus élevé pour les entreprises qui suppriment des emplois et qui n'investissent pas en France, que pour des entreprises qui créent de l'emploi et investissent en France ».