Éric BESSON "redoute" la victoire de Royal et ne votera pas pour la candidate du PS ni au premier ni au second tour

  • Roland CHASSAIN
  • Politique

Le Figaro s'est procuré l'ouvrage de l'ancien secrétaire national à l'économie du PS. Éric BESSON accuse notamment Ségolène ROYAL de populisme.
Morceaux choisis.

Éric Besson « ne souhaite pas » l’élection de Ségolène ROYAL
« Je pense en conscience que Ségolène Royal ne doit pas devenir présidente de la République. Je ne le souhaite pas pour mon pays. Je le redoute pour mes enfants. ».
Éric Besson ne votera pas pour la candidate du PS « ni au premier ni au second tour de l’élection. Sauf évidemment si elle était opposée à Jean-Marie Le Pen. (…) »

« On est sur une pente très dangereuse pour la France si elle gagne».
Dans Qui connaît Madame Royal ?, à paraître le 20 mars, dont Le Figaro s’est procuré une copie, le Député de la Drôme dresse un portrait assassin de la candidate.
Il y a un mois, il avait démissionné de ses fonctions pour protester contre l’organisation de la campagne. « Qui connaît M. Besson ? », avait alors lancé Royal, avec un « mépris hautain », selon lui.
Dans ce livre d’entretiens, il décrit le « pouvoir ultra personnel » de Royal « sans contrôle aucun ». « Seule sa propre gloire la motive. Elle use et abuse de démagogie ». Royal ne serait pas de gauche à ses yeux, Besson parle de « populisme ». « Pour rester modéré », précise-t-il.
On est en France, pas en Amérique latine, même si des ressemblances sont troublantes ». « Indigné » par les « jurys citoyens », il dénonce un discours anti-élites. « C’est sa martingale.
Opposer les politiques et les Français, acclimater le poujadisme dans le discours de la gauche ».
Évoquant notamment le voyage en Chine de Royal, il juge que « l’absence de maîtrise de ses propos est la marque d’une incompétence qui est quand même très lourde ». Il dénonce aussi « l’amateurisme » de la candidate ou « l’archaïsme qui sous-tend sa pensée : une détestation sourde de la modernité, de la science, de la raison et du progrès ». Il pense notamment à la position de Royal sur le nucléaire.
Au PS, il était chargé du chiffrage du projet. « Jamais programme présidentiel, à gauche, n’a été inventé dans une telle imprécision, dans un tel secret. (…) Mon boulot, et celui du PS, ce n’était plus de construire mais de cacher cette réalité ».
Il dénonce la logique de « cour » autour d’elle et ses décisions « arbitraires ». Mais elle n’est pas la seule accusée : « Elle est la conséquence de notre crise [au PS] même si elle l’a tragiquement aggravée ». Besson, qui dément être un « sarkozyste honteux », « ne reviendra jamais dans ce Parti socialiste là ».

« Qui connaît Madame Royal ? » : Éric Besson, Grasset, 168 pages, 12,90€
Source : Le Figaro

 
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